L’hiver en équilibre

L’hiver en équilibre

Le temps s’abeausissait, enfin …

Sans doute l’heure était-elle venue de prendre une décision
… Elle serra contre son cœur son abraxas, qui jamais ne la quittait, puis ses
doigts machinalement suivirent la courbe de son alfange. « Adieu-va !
», lança-t-elle à son timonier, lequel répercuta l’invitation auprès de
l’équipage. Et la docile embarcation vira de bord, vent devant, sous l’oeil impavide des alcyons. Ses marins
comprirent : on venait de refaire  provision d’aiguade, les cales dégorgeaient de victuailles …

Bientôt les amers disparurent de l’horizon. L’océan les
prit.

L’hiver, ma plume s’esquive …

Jolie façon de vous dire que je me suis quelque peu laissée déborder. Euphémisme poudré de mes regrets de vous avoir délaissé, de n’avoir pas su prendre le temps de répondre à vos mots. Vos passages m’ont touchée.

Ma plume hiberne … Enfin, presque … Voilà que je me plonge dans une entreprise un peu folle, à la faveur d’un repos festif et, depuis ce matin, quelque peu sciatique, voire statique. Le corps parle … L’occasion est belle de remettre le nez dans mes archives photos (Oserais-je aborder le registre de mes archives-recettes ?  Cruel constat : je ne puis même plus remettre un titre sur certaines de mes photos culinaires …)

Alors excusez, je vous prie, le côté décalé de cette réapparition picturale : je vous invite, en ce 25 décembre, à un voyage maritime et lexical.

Le port de Boulogne, by night, un samedi 4 juillet 2009. Je m’en souviens très bien …

Comme une invitation au voyage, que je souligne en exergue d’une réponse à un challenge lexical de mon ami Angus, à qui je dois et dédie ce billet

A tous, joyeux Noël !

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Adonc, lui revinrent en mémoire les couchants rouge
d’andrinople, les matins adamantins, l’aiguail des landes de son pays. Quand
les reverrait-elle ?

Merci au Petit dictionnaire des mots rares et anciens de la languie française, lettre A : M’y suivrez-vous jusqu’au Zénith ?

4 réflexions sur « L’hiver en équilibre »

  1. l’attente filigrane d’un éveil lexical s’ébaudit aussitôt d’aborder ces contrées linguistiques inexplorées. Si l’une ou l’autre pouvait se graver dans cette mémoire délétère. Moults xéno-mots mais s’il n’en fallait qu’un… aiguail je retiens.

  2. Je veux bien te suivre, dictionnaire en main toutefois, mais la traversée sera belle à tes côtés, mon champs lexical ne demande qu’à être élargi comme cet horizon marin… Je grimpe à bord et m’y ferai mousse discret mais attentif.
    En attendant d’autre photos voire recettes, je t’embrasse et je te souhaite de belles fêtes !

  3. Comme Tiuscha, je veux bien ambarquer comme mousse sur le navire de vos mots…
    Si c est vous qui etes en cuisine a bord, c est encore mieux !

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