REFLEXIONS OLFACTIVES

REFLEXIONS OLFACTIVES

Six jours sans odorat… ou presque ! Dramatique !
Me direz-vous …

Certes ! J’avais déjà connu cette expérience en
Crète. L’homme de ma vie, au comble de l’extase, s’écriait : « Sentez-vous,
ma mie, cette enivrante odeur de
thym ? » et il me prenait comme des envies de meurtre …

Six jours sans odorat … Un bonheur ne venant jamais seul, il a
 fallu également que je me résolve à ne
plus pouvoir faire la différence entre une boîte de pâté pour chat et du Sevruga. 

Pathétique ! Me répondrez-vous … Vous demandant cependant
si mon côté snob n’en fait pas un peu trop … Vivrais-je, ces temps-ci, dans
l’hyperbole ?

Mais que mon lecteur se rassure ! Cette petite
expérience (si elle n’a pas calmé mon côté « dandy » !) m’aura
au moins permis de …

Vider les fonds de cagibi ! Exit ce lot de cœurs de palmiers caoutchouteux bientôt périmés  et un jus de tomates au
peu fade … Mes placards respirent. C’est une chance que je leur envie.

Me découvrir de nouveaux pouvoirs ! Ne serait-ce que
celui d’être la seule personne qui puisse sans sourciller alterner tartelettes au
Maroilles et canapés à la sardine … Je ne sais cependant si la maîtresse de maison a su apprécier
cet exploit à sa juste valeur … Dommage ! Il me plaisait bien ce petit côté XMEN

Par contre, je suis un peu moins fière du second : six
ramequins de crème aux épices made by Tara. Je ne saurai jamais ce qu’on leur
reprochait … Le désespoir (ou la rage) fit que je me sacrifiai en les vidant
consciencieusement sur l’autel de l’abnégation.

Et puis … il y a eu ce moment de grâce ! Un yaourt à l’ananas vit resurgir momentanément
mon sens du goût ! Non ! Je vous ferai grâce du couplet proustien de la Madeleine  ! Il me trotte
cependant depuis comme des envies de culture intensive ! Si je considère
l’humidité de cette saison sans hiver et le réchauffement de plus en plus
rapide de la planète, il semblerait que j’aie mes chances dans l’ananas. Malheureusement.

Car, c’ est plus ou moins ce qui m’inquiète, ne serait-ce
que lorsque j’ai la chance de pouvoir reprendre ma progéniture à l’école …
Ainsi, il faudra qu’un jour j’aille vérifier si les parents qui scotchent leur
véhicule juste devant la grille de sortie (alors qu’un parking immense jouxte
celle-ci) ont eux aussi le nez bouché … Ceci expliquerait (peut-être) pourquoi
ils oublient d’arrêter leur moteur pendant parfois presque 10 minutes … La
prochaine fois, s’ils veulent bien baisser la vitre de leur voiture, je leur
offrirai mes yaourts à l’ananas. Qui sait ?

 

4 réflexions sur « REFLEXIONS OLFACTIVES »

  1. Ah, vivre sans nez (sans nez fonctionnel en tout cas) ça doit être bien difficile, même pour quelques jours. Vive l’ananas – même si ça me fait mal de dire ça, j’aime pô ça! J’aime ta façon poétique et légère de parler du quotidien…

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