CE QUE VIVENT LES ROSES …

CE QUE VIVENT LES ROSES …

Petits travaux pour jardiniers en herbe …

Hier, après une brève entrevue avec leur porte-parole, je
compris (enfin) que mes cornichons de Paris ne produiraient rien, mais alors
rien, si je persistais à les maintenir en godets …

Situation sans issue !

Il a donc fallu trouver un motoculteur et « défricher » une bande de terre désormais
cultivable, non loin d’un point d’eau.
Ce fut donc, ce matin, du grand Sauvez Willy avec
retransmission en direct sur les principales chaînes internationales !

Je n’aurai plus qu’à récupérer une vieille porte et la poser
à même le sol, pour une récolte bien propre. Si tant est qu’ils se mettent un
jour à courir …

Maintenant, je regarde ce coin-là de ma mini-jungle … et je
m’en veux presque tant il a l’air si tristement uniforme !

A part ça ?

De jolies coupes, style « jardin français » pour
mes buis. Tout en rondeurs … ou presque ! J’en profite pour repiquer les
branchettes de huit centimètres environ dans une nursery improvisée :

_ une jardinière

_ de la bonne terre bien grasse

_ beaucoup d’eau

_ un endroit ombragé

_ un grand bac en plastique transparent que je retourne. Voilà
ma serre !

Reprenne qui voudra. Une nouvelle philosophie ? J’aimerais bien

Mais encore ?

Suis partie explorer les recoins du jardin. Pur bonheur, j’ai reconnu
les fantômes d’un magnifique trio de lis blancs. Ai toujours eu beaucoup
d’imagination, je sais, mais ce sont bien eux, ou ce qu’il en reste ! Bien
cachés au fond du pot, de drôles de bulbes bien en chair et plutôt gaillards s’offrent à une investigation quasi-professionnelle !
Voilà qui vous redonne espoir !

Ai ainsi découvert une excellente page consacrée aux bouturages, sur http://jardiniere.net:8080/boutures/boutures2.php 

J’y apprends que le lis blanc aime le soleil, déteste le vent. Gênant … Il faut, en outre, vous assurer que la terre dans laquelle vous
replantez vos bulbes ne se dessèchera pas trop en été. Beaucoup de paramètres …
mais la fleur en vaut la chandelle ! Compter 15 centimètres de profondeur
pour chaque bulbe.

Je les ai donc séparés et plantés dans un endroit que j’espère propice ! Rêves printaniers …

lys_blanc

Et quoi d’autre ?

Il paraît que le mois d’août n’attend que vos boutures
d’arbuste à feuillage persistant. Ça tombe bien ! Je vois d’ici des
chèvrefeuilles déjà repérés dans une impasse, de belles lavateres, un jeune
fuschia … A suivre !

Pour finir ?

Ai remis le nez dans un vieux, très vieux livre qu’utilisait
mon grand- père : « Comment on soigne son jardin », par Georges Truffaut,
dixième édition, 1946 ! Une époque où le mot « jardin » rimait  très souvent avec « familial », ce
qui n’excluait pas les fleurs d’agrément au milieu des denrées cultivées.

Je constate qu’il est très difficile aujourd’hui, en dehors des ouvrages de référence, de tomber
sur un guide « complet ». Soit vous devez vous contenter d’explications
sur l’art du potager-verger, soit vous collectionnez en parallèle les
manuels consacrés aux fleurs et arbustes. Résultat : ma bibliothèque ressemble de plus en
plus à un fabuleux espace « braderie » ! Revendiquer la fleur et le légume semblerait uniquement tenir désormais de la volonté
bio d’éviter maladies et insectes par le biais de certaines associations (les fleurs
sélectionnées jouent alors un rôle« déco’répulsif »).

Bien sûr, on peut aussi n’éprouver aucune attirance pour les
potagers (moi, j’ai dû naître au milieu de l’un d’eux !) ou, plus
cruellement, manquer de place. Si vous appartenez à la seconde catégorie, de nombreux ouvrages ou articles de magazine
consacrés à la culture sur balcon n’attendent que vous. Eh oui ! Il faut au moins un balcon …
Peut-être aurais-je dû prendre la peine de les lire avant de me lancer dans la
culture de cornichons en godets ? Pauvres d’eux.

Fin d’une
digression qui n’engage que moi et deux ou trois neurones mis à mal par quinze
jours de ponçage …

 

Cependant, le cas du rosier millénaire de Feuilllle
m’intéresse bien ! Malheureusement, je n’ai jamais pratiqué ce genre
d’ « opération » …

COMMENT BOUTURER UN ROSIER ? J’ apprends que ce que l’on nomme la bouture
à talon facilite la reprise de ce genre
d’arbuste. Il faut laisser à la base de la tige choisie « une fraction de
bois de deux ans ». Puis supprimer les feuilles, sauf la plus jeune, en les
coupant (ne les arrachez pas) et mettre en terre sans tarder. Veillez à ce que
la partie enterrée ne comporte aucune feuille.

N’enterrez pas trop les boutures (3 centimètres environ à
partir du point d’intersection), utilisez ou n’utilisez pas l’hormone de
bouturage. !

Pour ma part, j’ai donc joint le billet à la pratique et
suis allée, sécateur en poche, rendre une petite visite de courtoisie aux clôtures
de mon voisin. Y ai sélectionné deux jolies tiges (base dure et tête tendre)
partant chacune d’une branche visiblement plus âgée. J’ai donc sectionné un peu
au-dessous du point d’intersection. Effectivement, l’ensemble fait penser à une
jambe et à son talon. Après avoir retiré les fleurs à chaque extrémité (c’est
encore mieux, ai-je lu, s’il n’y en a pas) ainsi que les feuilles les plus
anciennes, j’ai dégainé mon
indispensable crayon foreur et un peu d’hormone de bouturage pour replanter l’une
d’elles en pot .Elle est allée rejoindre mes boutures de buis, sous « châssis »,
dans un climat tiède et humide.
A l’autre j’ai octroyé, manu militari, une
place définitive. Endroit ensoleillé, terre riche juste aérée, histoire de l’ameublir. Mini-serre « récup » confectionnée à partir d’une bouteille en plastique.

Il semblerait que la bouture à talon soit efficace. Espérons-le !
Si ce procédé ne vous tente pas, il reste la méthode classique : coupez la
tige juste sous un nœud puis préparez-là de la même manière, en la repiquant à
3 centimètres environ de profondeur.

Pensez toujours à tasser la terre autour de votre bouture
afin d’éviter les poches d’air. Cela s’appelle « borner ». Arrosez.

Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre et, qui sait,
comparer !

roses_de_mai

(D’accord ! Celles-ci m’ont été offertes !)

N’étant pas, comme je vous l’ai dit, une spécialiste dans ce
domaine,  j’ai également complété mon vieux Truffaut au moyen des précieux conseils de jardinage d’un site exceptionnel :

http://www.jardinoise.com

 

(rubriques « bouturage » et « culture des rosiers »)

 

A bientôt sur ma planète !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *