Un vendredi soir et quelques poireaux plus tard

Un vendredi soir et quelques poireaux plus tard

C’est le petit dodo de 17 h 30
Ma petite planète, réglée comme un coucou suisse, ne manquerait jamais sa sieste quotidienne de …
17 h 30 tapantes ! (faut dire qu’avant, elle n’a pas beaucoup dormi … voire presque pas …)

Fichtre ! Comme ça, juste avant, on a pu aller quérir l’Héritier du Nom, ma Planète et moi, dans mon bolide supersonique,
Même que maintenant l’Héritier du nom a une nouvelle petite voisine, qu’on la ramène aussi, dans mon bolide à vapeur.

Avec les cartables et le siège bébé, reste même encore une place. Eh oui ! J’en reviens pas … si un jour ça vous dit, un petit tour de manège …

C’est l’ambiance folle des potins de la classe. Ma Petite Planète n’en perd pas une miette. Connaît déjà tout des people en culottes (pas si) courtes. Moi aussi, par la même occasion. Sauf que je les confonds toujours un peu. Alors, pour avoir l’air dans le coup, je ponctue leurs récits d’un « Ah ! D’accord ! » des plus crétins. Avouons-le : je ne suis pas une fille contrariante.

Mais place au goûter, une fois que chacun sera parvenu à s’extirper, âme et bagages compris, de mon bolide à moteur (Ma Petite Planète, c’est le moment qu’elle choisit toujours pour se mettre à râler -le mot est faible – faut bien qu’elle s’exprime, aussi)

Mais c’est vrai qu’elle se calme très vite, dans la cuisine, sur sa chaise haute : c’est l’heure préférée des grands. Parce que l’Hériter du nom, en homme galant, invite toujours sa julie à goûter. Et moi ça me plaît, de les régaler. En voilà un qui a tout compris, aux femmes et à sa mère. Je précise, c’est pas la même chose. Il y en a qui confondent encore. Voilà bien leur drame.

Et puis, ma Petite Planète se met à se frotter le bout du nez. Un pouce dans la main gauche et le doudou dans la droite (j’ai bien vérifié !) Ma Petite Planète sera donc gauchère. Une tradition dans la famille, de mère en fille. C’est comme ça.

On en profite, de sa sieste de 17 h 30 ! C’est le moment béni des devoirs, du calcul rapide et des tables … Le pied, quoi !

Mais le vendredi soir, tout de même, il y a relâche. Faut bien que je vous écrive aussi, de temps en temps !

Entre mes folles équipées et le repas à préparer …

D’ailleurs, « On mange quoi ce soir ?! »

Ah ! La folle exaltation de l’ouverture de la porte du frigo, de la chine aux légumes dans mon cagibi magique … 

T’en oublie qu’il faudra aller réveiller ta Petite Planète pour le dernier repas de sa journée de rêve, que tu ne sauras toujours pas ce qu’on mangera ce soir mais que tu as encore le temps d’y réfléchir, que la lumière de ta vie débarquera probablement plus tard dans la soirée :

_ Chérie, c’est mouaaaaaaaaaaaaaa !

(Sans blague?!) Ah non, il n’a pas besoin de le dire, ça, parce que, comme d’hab, tu as fermé la porte d’entrée et laissé les clefs sur la porte et, ta musique à fond, il n’y a que les voisins qui l’entendront frapper au « carreau » (comme on dit dans ton Nord), pendant cinq longues minutes. Peut-être même qu’un soir il te téléphonera, juste pour te dire qu’il est là, de l’autre côté de la porte. Sauf qu’il sait que tu ne décroches presque jamais, parce que le temps que tu retrouves le téléphone, ton impossible correspondant a déjà raccroché, depuis longtemps. Bleui de froid sous le lampadaire blafard.

C’est embêtant, tout de même, mais si caractéristique, cette façon dont tu te barricades.

Alors c’était quoi ce soir ? Un flan de poireaux parfumé de thym et de laurier, avec son nuage de cumin. Pas mal, pour un plan « gifoutout » …

Tout est affaire de mots !

Flan de poireaux

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Ingrédients :

_ 6 poireaux

_ 3 œufs

_ 20 cl de crème de riz bio (Merci à mon coach écolomique 🙂

_ 100 grammes de chèvre sec en copeaux

_ 2 tranches de jambon de chez le boucher,coupées en dés

_ 1/2 c. à café de cumin

_ 2 petites feuilles de laurier et quelques branches de thym, pour le parfum

La recette :

Préchauffez votre four 210°

Préparez vos poireaux : ôtez les 3/4 du vert, les feuilles abimées et les racines. Coupez le reste en deux dans le sens de la longueur. Détachez les feuilles.

Lavez-les. Emincez-les. Laissez sécher.

Faites-les cuire à feu doux dans un fond d’huile d’olive avec le laurier et le thym : 15 minutes environ. Ils doivent avoir rendu leur eau de végétation et fondre sous la dent.

Retirez thym et laurier. Réservez.

Préparez l’appareil : Battez vos œufs et ajoutez le chèvre sec ainsi que la crème de riz bio. Etoilez de cumin.

Dans un plat à gratin, disposez vos poireaux. Recouvrez de votre appareil.

Confiez à votre four baissé à 200, pour 30 minutes. Position « gratin »

Puis passez en mode « grill » 5 minutes

Servez. Fondez


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8 réflexions sur « Un vendredi soir et quelques poireaux plus tard »

  1. Chapeau bas
    Super ton blog, c’est extraordinérement bien fait.
    Je te reconnais bien là en narratrice experte.
    Tes recettes « top » je viendrais visiter ton blog tous les jours pour en choisir une suivant mon humeur. Extra, extra, re-extra…

  2. ecolonomique
    pas ecolomique , tara !!!!
    a part ça, lulu 3ème du nom a aussi une fâcheuse tendance à se réveiller bruyamment de sa sieste du soir… Je vois qu’on vis exactement les mêmes choses Bises

  3. Ainsi toi aussi…
    tu enfermes ton amour dehors (comme on dit dans ch’nord ! )
    C’est rassurant, mon namour à moi n’est pas le seul à piétiner dans le froid en attendant que je l’entende ! Peut-être même que ça leur arrive d’en parler ensemble au bureau, si ça se trouve…
    Très belle recette qui va me permettre de varier l’ordinaire et qui sait, fera aimer enfin les poireaux à ma tribu ?
    Bises

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